vendredi 2 septembre 2011

Kol Icha


Un homme a-t-il le droit d'écouter la voix d'une femme ?
Le principe de base est que la voix est une forme de nudité au même titre que certaines parties du corps. Les règles de la nudité se trouvent pour la plupart dans le livre de Vayikra, au chapitre 18, qui liste les personnes dont il ne faut pas découvrir "ervah", la nudité. 
Mais qu'est-ce qui constitue, précisément, la nudite ?
La Guemara dans Bera'hot 24a dresse une liste de ces nudités. Mais ce ne sont pas que des parties du corps ; l'une d'entre elles est "la voix d'une femme". Pour justifier cela, la Guemara cite le verset suivant de Chir Hachirim (2,14) : "Car ta voix est suave et ton apparence est gracieuse".
Rachi explique ce passage de la Guemara de la façon suivante : la voix des femmes est quelque chose qui peut faire naître le désir chez les hommes.
Cependant cette Guemara manque clairement d'indications pour pouvoir suivre cette règle ! On sait qui (les femmes) et quoi (la voix) mais cela est insuffisant pour l'application pratique de la loi. Il est évidemment hors de question de réduire au silence toutes les femmes en présence n'importe quel homme !
Un autre passage de la Guemara donne plus de détails, dans Kidouchin 70a. Il y est écrit qu'un messager a refusé d'aller présenter des salutations à Yalta (la femme de Rabbi Nahman bar Yaakov), considérant que sa voix était ervah. Rachi explique que le messager a refusé cette mission car il était évident qu'elle répondrait à ses salutations, ce qui obligerait l'homme à entendre sa voix. 
Cette Guemara-ci semble donc donner une interprétation extrêmement stricte de la loi, allant jusqu'à interdire de simples salutations sans ambiguïté.
La pratique aujourd'hui dans le monde orthodoxe reflète le même état d'esprit. On limite au maximum les échanges vocaux entre un homme et une femme autre que la sienne, a fortiori si elle est mariée. La communication, si elle est nécessaire, se limite à d'éventuels impératifs professionnels et à l'exclusion absolue de toute familiarité.
La suite de Massehet Kidouchin semble aller dans le même sens, car il y est écrit qu'un homme n'a même pas le droit d'envoyer des salutations à une femme par l'intermédiaire de son mari. Toutefois, cela permet de définir un critère qui semble essentiel pour considérer la voix comme ervah : on ne parle que de la voix de l'épouse d'un autre homme. La femme célibataire ne serait donc, à priori, pas concernée.

Une troisième Guemara apporte encore un élément de réflexion. Dans Sotah 48a il est dit que si "des hommes chantent [la prière] et des femmes répondent [amen] à voix haute, il y a une risque de débauche ; [mais si] des femmes chantent et des hommes répondent, c'est comme un feu qui embrase le lin" (c'est à dire que cela déchaîne de fortes passions). Rachi explique que quand une personne prie, elle ne fait pas forcément attention à ceux qui répondent. Mais ceux qui répondent font très attention à celui qui dirige. Donc si des hommes répondent à des femmes, ils vont écouter leur voix avec beaucoup d'attention et cela va amplifier les sentiments qui pourraient en découler. Pour Rachi, cette Guemara est directement liée à Berahot et se base sur le même verset de Chir Hachirim, l'une renforçant l'autre.

Un lecture simple du texte de la Guemara permet ainsi d'arriver à la conclusion suivante : il est interdit pour un homme d'entendre la voix d'une femme mariée, quelles que soient les circonstances ; et il est interdit d'entendre une femme chanter, mariée ou non.

Mais les Richonim sont loin de se contenter d'une lecture aussi simpliste et ont des interprétations très variées de cette loi.
Le Ritva et le Meiri notent que la Guemara dans Bera'hot 24a se trouve au milieu d'une discussion sur la lecture du Chéma. Ils en déduisent que cette règle ne s'applique que dans un tel contexte et leur opinion est qu'il est uniquement interdit d'écouter la voix d'une femme mariée, pendant la lecture du Chéma. Le Ritva restreint encore plus la règle et dit qu'elle ne s'applique qu'à une femme qui chante, car, se basant sur le passage de Sotah, il déduit que ce qui fait naître le désir, c'est le chant et pas la parole. Entendre n'importe quelle femme qui parle, même pendant que l'on lit le Chéma (et donc a fortiori quand on ne prie pas) ne serait donc pas un problème, tant qu'elle ne chante pas. C'est probablement l'opinion la plus souple de toute la littérature rabbinique. Le Meiri fait une distinction légèrement différente. Il ne se base pas sur le chant mais sur la parenté. Il serait donc permis, selon lui, d'entendre le chant d'une femme si c'est quelqu'un de familier : sa propre femme, sa mère, sa soeur (même mariée), sa fille... Il serait ne serait donc interdit (toujours pendant le Chéma) que d'entendre la voix d'une étrangère. Définition également extrêmement tolérante en apparence, tant ce cas de figure à peu de chances de se produire. En revanche dans son commentaire sur le passage de Kidouchin, le Meiri se montre très strict et interdit complètement d'écouter la voix (même parlée) de l'épouse d'un autre homme. La voix féminine familière est entièrement permise, même si elle chante pendant la prière mais la voix de l'épouse d'un autre homme est entièrement interdite en toutes circonstances. Le Meiri n'est donc pas si tolérant que cela...


Le Roch a un point de vue totalement opposé. Il affirme que la règle de Bera'hot ne doit pas être comprise comme se limitant au Chéma, mais qu'elle s'applique à toutes les situations. La Maadanei Yomtov, dans son commentaire sur le Roch, explique qu'à son époque, l'usage est de se montrer plus souple, même pendant la lecture du Chéma, car les hommes sont plus habitués, dans la société, à côtoyer des femmes et risquent moins de voir le désir éveillé par leur voix. De plus, les hommes étant plus souvent amenés à se trouver proches des femmes, dans le cadre de leur travail par exemple, il serait en pratique impossible de leur interdire d'entendre leur voix. Il permet donc non seulement d'entendre leur voix mais aussi d'étudier la Torah en leur présence car si les hommes devaient attendre de ne pouvoir entendre aucune femme pour étudier, ils auraient beaucoup moins de temps pour s'y consacrer (Bitoul Torah).
La majorité des décisionnaires aujourd'hui, comme Rav Ovadia Yossef (Y.O. 1,6) et Rav Yehouda 'Henkin (Techouvot Bné Banim 3,127) sont néanmoins opposés à cela et affirment que le principe de Kol Isha n'a aucunement perdu de sa valeur et qu'il doit toujours être appliqué avec fermeté quelle que soit l'évolution de la société.

Mais revenons au Richonim. Le Divrei Chamudot, dans son commentaire sur le Roch explique qu'il est pour sa part plutôt d'accord avec le Ritva et que le problème ne concerne que le chant et pas la voix.

Le Rambam (Hilhot Issourei Bia 21,2), le Tour (Even Haezer 21) et le Choulhan Arouh (E.H. 21,1) ont une toute autre approche. Ils parlent d'une seule voix et expriment leur interprétation de la loi de la même façon : il est interdit d'"écouter la voix d'une ervah". Deux différences avec la Guemara. Premièrement, on parle d'écouter (acte volontaire) et non plus d'entendre (acte involontaire). Entendre sans le faire exprès n'est donc pas un problème. Deuxièmement, on parle d'une ervah, ce qui signifie qu'ervah n'est pas une chose, mais une personne ou l'état d'une personne. Cette subtile nuance va à l'inverse de la Guemara, qui disait que c'est la voix elle-même qui est ervah, et sous-entend que si une femme n'a pas cette caractéristique d'ervah, il est permis pour un homme d'écouter sa voix. Il faut donc définir précisément ce qui fait qu'une femme soit ervah ou non.
Le Beit Shmuel affirme qu'est ervah l'épouse d'une autre homme qui chante. C'est donc elle, et elle seule qu'il serait interdit d'écouter, et il serait tout à fait permis d'écouter chanter, en plus de sa propre femme, des jeunes filles célibataires, de même qu'il serait permis d'écouter parler n'importe quelle femme. Le Beer Hetev au nom du Beer Cheva estime au contraire que toute femme autre que la sienne est ervah. On ne peut écouter la voix que de sa propre femme, et uniquement lorsqu'on n'est pas en train de prier. Définition extrême, encore plus dure que le Meiri.

Le fait que le terme "une ervah" puisse aussi désigner un état soulève la question de nida. Un homme peut-il écouter sa propre femme chanter lorsqu'elle nida, sachant que si elle faisait naître un désir en lui, il ne pourrait avoir de relations avec elle ?
 Le Toafot Reeim (26) tranche que oui, puisqu'il lui est permis de voir sa nudité, la voix étant une forme d'ervah, comme une autre, il n'y a pas de raison de l'interdire. Le Pit'hei Techouva (O.H. 195,10) interdit cela, sur la base d'une Guemara (Chabbat 13a) qui dit qu'une femme nida a pour son mari le même statut que la femme d'une autre homme. De même qu'il est interdit de découvrir la nudité d'une autre femme, il ne doit pas découvrir la nudité de la sienne, et cela inclut la voix (mais limitée au chant).
Le Ben Ich Hai adopte un point de vue intermédiaire : il est d'avis que le chant d'une femme nida est interdit pour son mari s'il s'adresse directement à lui. Mais si le chant est destiné à un enfant (par exemple, une berceuse pour l'endormir), il sera permis au mari de l'entendre.
L'Arouh Hachoulhan (Y.D. 195,23) ainsi que Rav Moshe Feinstein  (I.M. sur Y.D. 2,75) ont une opinion stricte et interdisent tout chant, y compris religieux et collectif (voir plus bas). Rav Ovadia Yossef le permet, étant d'avis que Kol Icha est un interdit rabbinique, mais déconseille (Taharat Habayit 2,167). 

L'époque moderne voit avec la naissance de la radio l'apparition d'un paramètre supplémentaire, la voix enregistrée. 
Maharam Schick se base sur une autre Guemara (Megila 15a) qui parle des réactions d'excitation que provoquait, de leur temps, la seule évocation de Ra'hav (réputée pour sa beauté) et Yael (réputée pour sa voix). La Guemara précise cependant que ces réactions n'avaient lieu que pour les personnes qui avaient vu personnellement ces femmes. Maharam Schick en déduit que pour qu'une femme soit ervah, il faut que celui qui l'écoute l'ait déjà vue. 
Sur cette base, beaucoup de décisionnaires contemporains tranchent qu'il n'y a pas de problème à écouter la voix d'une femme enregistrée (à la radio, sur un disque ou autre) tant que celui qui l'écoute ne l'a jamais vue.
Rav Ovadia Yossef (Yabia Omer 1,6) est d'accord avec ce principe mais il précise qu'il est suffisant que l'homme sache à quoi la femme ressemble (pour l'avoir, par exemple, vue en photo) pour qu'il soit interdit de l'écouter, même si elle est décédée. Si l'homme n'a jamais vu la femme et ne sait pas à quoi elle ressemble, il lui alors permis de l'écouter chanter à la radio ou sur un disque.
Le Helkat Yaakov (1,163) pense lui que la Guemara de Megila ne peut absolument pas être rattachée à ce problème, et que l'interdit demeure même pour la voix enregistrée d'une femme totalement inconnue.
Rav Yaakov Breisch (Techouvot Helkat Yaakov 1,163), Rav Chmouel Wosner (Techouvot Shevet Halevi 3,E.H.181 et Rav Binyamin Silber (Az Nidberou 9:9) sont extrêmement sévères et interdisent également une voix enregistrée, du fait qu'elle ressemble tellement à une voix réelle qu'elle produit les mêmes sentiments.
Rav Eliezer Waldenberg (Tsits Eliezer 5,2) autorise en revanche largement les voix enregistrées et justifie cela par une Guemara dans Sanhedrin 45a qui dit que "Le Yetser Hara n'est pas intéressé par ce que les yeux ne voient pas". Il ajoute que ce qu'on entend à la radio n'est pas "une voix" mais juste des vibrations causées par un courant électrique, ce qui ne peut, à ses yeux, être une ervah. Il dit également que si on ne peut pas être acquitté de la mitsva du chofar ou de la megila à distance, il n'y a pas de raison que l'on soit coupable de Kol Icha à distance. En commentaire à cela, Rav David Haim Halevi et Rav David Bleich (Contemporary Halachic Problems 2,152) jugent utile de préciser que le fait de se servir d'un micro n'est à lui seul absolument pas suffisant pour outrepasser l'interdit de Kol Icha. Ecouter une chanteuse sur scène, même si on n'entend pas sa voix directement mais uniquement par un haut parleur reste interdit à un homme. Il faut que les deux conditions soient réunies (distance/invisibilité et micro) pour que la voix féminine soit autorisée.
Rav Waldenberg conclut en mettant en garde contre les problèmes que peut poser le fait de prendre du plaisir en écoutant la voix d'une femme, même à distance. Rav Henkin est d'accord avec lui et en profite pour soulever la question de la télévision, qu'il ne tranche cependant pas malgré un a priori négatif.

D'autres décisionnaires rebondissent sur la mise en garde de Rav Waldenberg pour affirmer que ce qui est interdit, c'est le coté sensuel de la voix (donc sa capacité à éveiller des désirs) et pas le mode transmission, qui n'est qu'un détail technique sans importance. 
Rav Getsel Ellenson pose la question suivante : quel est le but de l'interdit de Kol Icha ? Y a-t-il interdit d'écouter la voix qui serait, en soi, un péché ? Ou craint-on que l'homme en vienne à avoir des relations interdites avec celle dont il écoute la voix, et Kol Icha ne serait qu'une barrière autour de la loi ? Si le problème est la voix elle-même, alors qu'elle soit directe ou enregistrée, l'interdit devrait être le même. 
Mais si l'interdit naît de la crainte de relations prohibées (ce qui semble être l'avis de Rav Ellenson), alors la voix à la radio (où la chanteuse est à des centaines, voire des milliers de kilomètres) ne devrait pas être un problème. A fortiori pour un disque, enregistré des années auparavant, et dont la chanteuse peut même être décédée ! Selon lui d'ailleurs, toujours sur le même raisonnement, il n'y a pas de problème à regarder une femme chanter à la télévision du moment qu'elle est habillée de façon pudique. Rav Ovadia Yossef réfute cet argument et interdit complètement de regarder une femme chanter à la télévision.


Le Beer Cheva soulève la question des zemirot à la table de Chabbat. On parle ici de soit de chants en choeur incluant plusieurs hommes et plusieurs femmes. Il affirme que bien que le chant soit collectif, et que le contexte ne soit pas de nature à éveiller des passions, les femmes ne doivent pas faire entendre leur voix. Cela s'applique également à la prière synagogale, au cours de laquelle le chant des femmes ne doit pas être audible des hommes.
Pour le cas d'un couple seul à table, on se basera sur les avis généraux exprimés plus haut (notamment dans le cas de nida).
Le Sdei Hemed est en revanche d'avis que la nature du chant doit moduler l'interdit de Kol Icha. Pour des chansons sensuelles, il faut être strict, mais pour des chansons religieuses il faut être plus souple. Les zemirot ayant pour but de louer Hachem, la femme n'a donc pas à retenir sa voix du moment qu'elle ne le fait pas exprès dans l'intention de couvrir la voix des hommes, pour leur faire honte ou dans un autre intérêt quelconque. Il se base sur un passage de Choftim, où Dvora et Barak chantent ensemble après la défaite de Sisera.
Toujours au sujet des zemirot, on se réfère souvent au Seridei Ech (2,8), qui a écrit une responsa au sujet des chants de Chabbat collectifs au sein du mouvement "Yechouroun". Il autorise de tels chants en se basant sur les opinions des Rav Chimchon Raphael Hirsch et Rav Azriel Hildesheimer, qui invoquent le principe selon lequel "deux voix qui s'expriment en même temps ne peuvent pas être distinguées". Ainsi si plusieurs personnes chantent en même temps on ne peut pas reconnaître les voix et il n'y a pas de risque de voir naître le désir. Cependant le Seridei Ech ne manque pas de préciser que sa responsa ne s'applique que dans le contexte historique et social de l'époque. Yechouroun souhaitait attirer des jeunes filles qui tombaient à cette époque massivement dans les filets de la Réforme et de l'assimilation, et c'est dans ce cadre précis de Kirouv que le Seridei Ech a permis d'être plus souple qu'il ne le faudrait en temps normal. Rav Y.D. Soloveichik est d'avis que l'opinion du Seridei Ech est toujours d'actualité et que le chant collectif mixte est permis. Seul est interdite la voix d'une femme chantant seule devant des hommes des airs sensuels. C'est d'ailleurs l'usage courant dans les milieux Modern-Orthodox / Dati Leoumi, comme à Yeshiva University, et parmi ceux qui encouragent une participation étendue des femmes au culte. En revanche cela ne se fait quasiment pas dans les cercles 'Haredi, où le chant d'une femme ne se fera jamais entendre par un homme, à part chez les Yekke qui ont la coutume d'être plus souple sur les zemirot.

La Michna Broura (75,17) indique que Kol Icha commence lorsqu'une fillette est pour la première fois nida. La question de l'âge fut posée à Rav Feinstein (I.M., O.C.1:26), qui répond qu'il faut éviter d'écouter une fillette de 12 ans ou plus (bat mitsva), car c'est la plupart du temps autour de cet âge là que les fillettes deviennent nida. Si la fillette est bat mitsva mais pas encore nida, il est permis de l'écouter chanter en cas de nécessité (par exemple, pour ne pas la vexer), mais cela est à éviter. Concernant les filles de 11 ans et moins, il n'y a pas de problème. Rav Ovadia Yossef (T.H. 2,270) ne donne pas d'âge précis et ne se base que sur la notion de nida.
Pour les garçons, l'interdit d'écouter les voix féminines débute à la bar mitsva.
Certains ont cependant la coutume de commencer plus tôt pour donner aux enfants de bonnes habitudes. On évite donc de faire chanter des petites filles devant un public masculin et on évite de faire écouter de la musique féminine aux petits garçons.

Une petite note sur la notion, relativement récente, de Kol Ich. En effet, certaines femmes estiment que dans certaines circonstances la voix d'un homme peut faire naître le désir chez la femme. Il conviendrait alors, selon elles, d'interdire la voix des homme aux femmes aux mêmes conditions que la voix des femmes aux hommes. On peut très brièvement objecter à cela que, par exemple, la Loi Orale ne parle pas du tout d'ervah à propos de la voix des hommes. En fait le seul argument en faveur de Kol Ich serait basé sur l'avis, déjà faible, de Rav Ellenson, c'est à dire le risque de relations défendues. Aucun autre argument avancé à propos de l'interdit de Kol Icha ne s'appliquerait à Kol Ich et ces revendications sans fondements ressemblent plutôt à un féminisme mal placé...
Enfin, la question à été soulevée de savoir si un homme ayant tendance à être attiré par les autres hommes (et pas par les femmes), devrait faire attention à Kol Ish plutôt qu'à Kol Isha. Nous l'avons vu, il n'y a pas de base solide pour ne serait-ce que considérer le principe de Kol Ish. Cependant il y a pour chacun d'entre nous un devoir de prudence qui nous impose de nous éloigner de ce qui pourrait nous amener à fauter, et de dresser "une barrière autour de la loi" (Pirke Avot). Un homme qui serait excité par la voix d'un autre homme ne devrait donc pas l'écouter. Mais quoi qu'il en soit, cela n'a pas grand chose à voir avec les développements que nous avons traités ici ; c'est un autre sujet...

Yael et Sisera

6 commentaires:

  1. Bonjour,

    as tu une référence précise pour le Rav Soloveitchik que tu cites ?

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  2. Bonjour,

    En ce qui concerne l'opinion de Rav Y.D.Soloveichik, je me base sur un document écrit par Rav Howard Jachter, qui était publié sur koltorah.org (je n'ai pas le lien mais j'ai gardé le document et je peux te l'envoyer).
    Voici ce qu'il écrit :
    "Interestingly, I asked Rav Yosef Dov Soloveitchik in July 1985 whether he agrees with this ruling of Rav Weinberg. The Rav replied, “I agree with everything that he wrote, except for his permission to stun animals before Shechita”"

    Kol touv

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  3. Bravo pour ce blog que je n'ai decouvert qu'il y a quelques jours, les articles sont reellement bien faits. Bonne continuation et beaucoup de hatslakhah!

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  4. Merci beaucoup pour vos encouragements !

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  5. 1 Samuel chapitre 18 verset 6-7

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  6. Chaoul a (semble-t-il) écouté les femmes chanter, mais on ne peut pas dire que cela lui ait réussi...

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