Contrairement à une idée répandue, le port de la perruque chez les femmes mariées n'est pas une coutume purement ashkénaze, loin de là !
La question du port de la perruque est déjà abordée dans la michna (voir Chabbat 64b), mais au sujet du port pendant chabbat et pas pour savoir s'il c'est une façon suffisante pour se couvrir la tête.
Le texte étant sujet à interprétation, certains décisionnaires y voient un sous-entendu interdisant le port de la perruque seul, comme le Choulhan Arouh, alors que d'autres, comme le Chiltei Giborim y voient au contraire une autorisation. Ce dernier, qui était séfarade, constitue d'ailleurs la plus ancienne référence halakhique autorisant explicitement la perruque dans le domaine public. Ce n'est donc pas un débat qui date d'hier, ni d'il y a 200 ans mais fait rage depuis plus de 500 ans ! Avec, toujours, y compris chez les séfarades, des opinions qui l'autorisent.
On sait ainsi qu'elle était portée par des femmes tant séfarades qu'ashkénazes à partir du XVIe siècle en Italie et dans le dans le sud de la France où on l'appelait, d'ailleurs "perruque espagnole" (voir chou"t de R. Yehuda Katzenellenbogen).
A coté de cela, on peut voir qu'il y a un minhag de porter une perruque chez les femme mariées de plusieurs autres communautés juives plus isolées. Par exemple, au sud du Maroc il y a des communautés berbères dont les femmes portent la perruque depuis des temps immémoriaux.
En Syrie et en Egypte il y avait aussi des femmes qui avaient la coutume de porter la perruque (chou"t de R. Moshe Alashkar, No 35).
Enfin, en Grèce, à Corfou, la perruque était également courante, parfois couverte, parfois non (chou"t de R. David Hacohen, No 90).
Mes remerciements à mon épouse, grande spécialiste de l'histoire de la perruque !
Pour encore plus d'informations sur la perruque et la halakha, je vous conseille cet excellent post sur techouvot.com
La question du port de la perruque est déjà abordée dans la michna (voir Chabbat 64b), mais au sujet du port pendant chabbat et pas pour savoir s'il c'est une façon suffisante pour se couvrir la tête.
Le texte étant sujet à interprétation, certains décisionnaires y voient un sous-entendu interdisant le port de la perruque seul, comme le Choulhan Arouh, alors que d'autres, comme le Chiltei Giborim y voient au contraire une autorisation. Ce dernier, qui était séfarade, constitue d'ailleurs la plus ancienne référence halakhique autorisant explicitement la perruque dans le domaine public. Ce n'est donc pas un débat qui date d'hier, ni d'il y a 200 ans mais fait rage depuis plus de 500 ans ! Avec, toujours, y compris chez les séfarades, des opinions qui l'autorisent.
On sait ainsi qu'elle était portée par des femmes tant séfarades qu'ashkénazes à partir du XVIe siècle en Italie et dans le dans le sud de la France où on l'appelait, d'ailleurs "perruque espagnole" (voir chou"t de R. Yehuda Katzenellenbogen).
A coté de cela, on peut voir qu'il y a un minhag de porter une perruque chez les femme mariées de plusieurs autres communautés juives plus isolées. Par exemple, au sud du Maroc il y a des communautés berbères dont les femmes portent la perruque depuis des temps immémoriaux.
En Syrie et en Egypte il y avait aussi des femmes qui avaient la coutume de porter la perruque (chou"t de R. Moshe Alashkar, No 35).
Enfin, en Grèce, à Corfou, la perruque était également courante, parfois couverte, parfois non (chou"t de R. David Hacohen, No 90).
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| Femme juive portant la perruque dans le Todrha, au sud du Maroc |
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