Selon beaucoup de décisionnaires, il est interdit de changer de minhag, que ce soit pour en adopter un plus souple ou plus strict.
Ainsi il ne faut pas abandonner la coutume de ses pères, même pour prendre sur soi des houmrot venues de la kabbala !
Voir :
Aroukh Hachoulhane, Orah Hayim 150, 9.
Orah Michpat 16 et 18 ; ibid 35 qui considère comme une insulte aux ancêtres l'abandon de leur minhag. Michpeté Ouziel I, 14 ; ibid III, 63 qui confirme qu'aucun tribunal rabbinique aussi prestigieux soit-il n'est habilité à libérer quelqu'un de l'obligation de respecter les minhagim ancestraux.
Mes remerciements à Rav Elyakim Simsovic de Cheela pour les sources ci-dessus.
A ce sujet, je vous conseille d'écouter également le cours Séfarades/Ashkénaze de Rav Chaya sur Leava, ainsi que cette réponse, que je copie ici in extenso :
Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Rabbi Yossef Caro écrit dans l'introduction du Choul'han Arou'h : "je ne viens pas pour changer les minhagim". Lui-même insiste bien sur le fait que toute coutume pré-existante est prioritaire, même sur la halakha qu'il codifie.
C'est devenu un célèbre proverbe Alsacien : "minhag brecht a din" (un minhag est plus fort qu'une loi).
Pour conclure sur le sujet, j'aimerais citer le talmid haham Emmanuel Bloch qui a écrit :
Ainsi il ne faut pas abandonner la coutume de ses pères, même pour prendre sur soi des houmrot venues de la kabbala !
Voir :
Aroukh Hachoulhane, Orah Hayim 150, 9.
Orah Michpat 16 et 18 ; ibid 35 qui considère comme une insulte aux ancêtres l'abandon de leur minhag. Michpeté Ouziel I, 14 ; ibid III, 63 qui confirme qu'aucun tribunal rabbinique aussi prestigieux soit-il n'est habilité à libérer quelqu'un de l'obligation de respecter les minhagim ancestraux.
Mes remerciements à Rav Elyakim Simsovic de Cheela pour les sources ci-dessus.
A ce sujet, je vous conseille d'écouter également le cours Séfarades/Ashkénaze de Rav Chaya sur Leava, ainsi que cette réponse, que je copie ici in extenso :
Question de Eliyahu
J'ai un ami qui est juif originaire de Tunisie. Il est devenu Loubavitch. A t il le droit de changer de minag et de prendre le minag de Habad, qui n'est pas séfarade ? Peut on changer le minag de ses pères ? Sinon cmment expliquer que tant de Juifs religieux séfarades suivent le minag Habad, comme celui de faire moins de slihot (pas tous le mois d'Elloul) ? Merci pour votre avodat Hachem.
La réponse du Rav
Chalom,
Dans tous les cas, si son père était religieux, il n’a pas le droit d’adopter un autre minhag. Si son père n’était pas religieux et qu’il a fait téchouva et a été éduqué par ‘habad, dans ce cas il y a discussion. Les poskim (décisionnaires) achkenazim disant que son nouveau père spirituel est son Rav et qu’il peut changer de minhag. Les poskim sefaradim (Rav Ovadia Yossef et le Rav Ben Tsion Abba Chaoul) disent qu’il doit absolument continuer le minhag séfarade.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Rabbi Yossef Caro écrit dans l'introduction du Choul'han Arou'h : "je ne viens pas pour changer les minhagim". Lui-même insiste bien sur le fait que toute coutume pré-existante est prioritaire, même sur la halakha qu'il codifie.
C'est devenu un célèbre proverbe Alsacien : "minhag brecht a din" (un minhag est plus fort qu'une loi).
Pour conclure sur le sujet, j'aimerais citer le talmid haham Emmanuel Bloch qui a écrit :
"le Judaisme, c'est un peu comme un grand orchestre philharmonique. Dans un orchestre, il y a des dizaines d'instruments : les violons, les pianos, les percussions, les clarinettes, etc. C'est l'ensemble qui fait la beauté de la chose. N'écouter qu'un seul instrument de l'orchestre, c'est perdre la vision (ou l'écoute) d'ensemble.
Chez nous, nous avons les Juifs d'Afrique du Nord et ceux d'Europe de l'Est, ceux d'Allemagne et ceux de Syrie/Liban, les Yéménites, les rationalistes et les mystiques, les philosophes et les halakhistes, etc.
On peut passer à étudier une vie entiere le Judaisme sans tout connaître. Comme dans mon exemple de l'orchestre, je crois qu'il existe une beaute particuliere que l'on ne perçoit que lorsque l'on essaie de voir l'ensemble. Un élément du tout, un instrument de l'orchestre, un courant du Judaisme, ce n'est jamais le tout."
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