L'incroyable destin de Naftali Tsvi Yehouda Berlin, le Netsiv (1846-1893)
Quand le Netsiv publia son oeuvre majeure, le Emek Cheela, il donna un somptueux banquet. On lui demanda pourquoi faire une fête aussi importante, et voici ce qu'il répondit :
"Quand j'étais enfant, j'étais un très mauvais élève. je n'aimais pas aller au heder, j'étais turbulent et je n'étudiais pas mes leçons.
Un beau jour, mon père s'arrangea avec le cordonnier pour que celui-ci me prenne comme apprenti.
Le soir, dans la cuisine, il expliqua à ma mère à quel point j'étais un cancre et que je n'avais aucun avenir à la yéchiva. C'est pourquoi il avait pris des dispositions avec le cordonnier. Tapi derrière la porte, je surpris leur conversation...
De façon tout à fait inexpliquable, j'en fus effrayé. Sans savoir pourquoi, j'allais voir mon père le suppliai de me laisser retourner au heder.
-Naftali, tu es accusé de meurtre !
-De meurtre ? Moi ? Mais je n'ai tué personne ! Je ne ferais pas de mal à une mouche !
-Si Naftali, tu as tué le gadol hador !
-Non c'est impossible !
-Si Naftali. Tu aurais du être le gadol hador, tu aurais pu publier le Emek Cheela, mais tu as préféré être cordonnier, alors ta génération n'aura pas eu de maître. A cause de cela, tu mérites d'aller au gehinom !
En publiant ce Emek Cheela, conclut le Netsiv, j'ai peut-être sauvé mon âme du gehinom ! Cela ne vaut-il pas un banquet ?"
Quand le Netsiv publia son oeuvre majeure, le Emek Cheela, il donna un somptueux banquet. On lui demanda pourquoi faire une fête aussi importante, et voici ce qu'il répondit :
"Quand j'étais enfant, j'étais un très mauvais élève. je n'aimais pas aller au heder, j'étais turbulent et je n'étudiais pas mes leçons.
Un beau jour, mon père s'arrangea avec le cordonnier pour que celui-ci me prenne comme apprenti.
Le soir, dans la cuisine, il expliqua à ma mère à quel point j'étais un cancre et que je n'avais aucun avenir à la yéchiva. C'est pourquoi il avait pris des dispositions avec le cordonnier. Tapi derrière la porte, je surpris leur conversation...
De façon tout à fait inexpliquable, j'en fus effrayé. Sans savoir pourquoi, j'allais voir mon père le suppliai de me laisser retourner au heder.
Il accepta de me laisser une dernière chance. Je me consacrai alors intensivement à l'étude pour devenir ce que je suis.
Imaginez maintenant que je n'aie pas surpris la conversation de mes parents. Je serais allé tranquillement chez le cordonnier. Je serais devenu un bon juif, pieux et honnête. Pourtant, à 120 ans, quand j'aurais quitté ce monde, que m'aurait-on dit à l'entrée du Olam Haba ?
-Naftali Tsvi Yehouda, qu'as tu fait de ta vie ? M'aurait demandé le Tribunal Céleste.
-Regardez ces belles chaussures ! Quel beau cuir, quel travail soigné ! Aurais-je répondu fièrement.
-Naftali Tsvi Yehouda, qu'as tu fait de ta vie ? M'aurait demandé le Tribunal Céleste.
-Regardez ces belles chaussures ! Quel beau cuir, quel travail soigné ! Aurais-je répondu fièrement.
-Naftali Tsvi Yehouda, tu es condamné au gehinom !
-Mais pourquoi ? me serais-je indigné. J'étais un bon cordonnier ! Et n'ai-je point été un bon Juif ? J'ai respecté les mitsvot toute ma vie !-Naftali, tu es accusé de meurtre !
-De meurtre ? Moi ? Mais je n'ai tué personne ! Je ne ferais pas de mal à une mouche !
-Si Naftali, tu as tué le gadol hador !
-Non c'est impossible !
-Si Naftali. Tu aurais du être le gadol hador, tu aurais pu publier le Emek Cheela, mais tu as préféré être cordonnier, alors ta génération n'aura pas eu de maître. A cause de cela, tu mérites d'aller au gehinom !
En publiant ce Emek Cheela, conclut le Netsiv, j'ai peut-être sauvé mon âme du gehinom ! Cela ne vaut-il pas un banquet ?"
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