lundi 22 août 2011

Quelques conseils pour le chalom bayit

Je n'ai pas la prétention d'être un spécialiste de la question, ni de me substituer à un thérapeute confirmé (que vous ne devez pas hésiter à consulter si votre couple connaît des difficultés) ; je ne suis que l'humble composant d'une couple heureux et à la tête d'une famille qui me paraît épanouie et équilibrée. C'est pourquoi je souhaite partager avec vous quelques petits conseils, que j'ai moi-même reçus de mes maîtres, et qui s'appliquent autant, et de la même facon, aux hommes qu'aux femmes, religieux ou non.
Plus qu'aux couples en crise, je m'adresse donc davantage aux jeunes fiancés à qui je recommande de prendre bonne note de ces conseils avant de se marier ! Disons que je fais un travail de prévention...



Le but du mariage
Ayez toujours à l'esprit le but du mariage. Le but ultime, le but absolu.
En termes kabbalistiques, on dit que l'Homme fait, grâce au couple, le tikoun (réparation) de sa néchama. Comprenne qui peut. Mais en pratique, cela revient à un seul mot, très simple et compréhensible par tout le monde : s'écraser.
C'est la première surprise que j'ai moi-même découverte en tant que 'hatan : on ne se marie pas pour faire des enfants, ni pour ne pas rester seul, mais pour apprendre ce qui est une des choses les plus difficiles qui soit : s'écraser.
S'écraser, c'est apprendre à accepter l'avis de l'autre même si on a raison, c'est donner sans compter et surtout, sans chercher à recevoir. C'est fonctionner exactement à l'inverse de son instinct, c'est devenir Homme et s'élever spirituellement.
N'oubliez jamais que chaque homme et chaque femme n'a qu'une moitié d'âme. L'autre moitié, complémentaire, se trouve chez son mazal. En formant un couple uni, les deux moitié d'âme se retrouvent et constituent à nouveau une seule âme, parfaite. Chaque différence, en terme de caractère, de notre conjoint est une bénédiction, elle permet à tous les deux de s'améliorer en se rapprochant de l'autre. Ainsi quand une personne maniaque est mariée avec un  conjoint désordonné, elle aura l'opportunité d'apprendre à ne pas exagérer, alors que le conjoint pourra se discipliner un peu mieux. On ne voit pas toujours où au premier coup d'oeil, mais dans chaque couple il y a de la sorte des "défauts" que l'autre aidera tout naturellement à améliorer - pour peu qu'on l'écoute ! Une personne mystique deviendra un peu plus raisonnable avec une personne terre à terre, un colérique se calmera avec un flegmatique... Il ne s'agit pas forcément, tout de suite, de changer, mais déjà d'accepter, d'écouter, de prendre en compte l'autre. Cela ne pourra évidemment pas fonctionner si chacun campe sur ses positions ! De plus, ce déséquilibre inhérent à chaque personnalité, rééquilibré grâce au couple est d'un grand bienfait pour les enfants qui auront plus de chances d'être, à leur tour, plus équilibrés.
En fait, grâce à la vie de couple, Hachem nous a donné LE meilleur moyen de nous rapprocher de Lui. Donc attention, cela signifie que, de même, en s'eloignant de son conjoint, on s'éloigne de Lui...

La phrase la plus importante
Deuxième surprise, la phrase la plus importante à dire dans un couple n'est pas "je t'aime", ni "tu m'as manqué" mais... "j'ai eu tort".
Cela est directement lié au point précédent (s'écraser), mais sous une forme très concrète. Ravalez votre fierté, elle n'a pas sa place au sein du couple. La fierté, il y a plus de 6 milliards de personnes devant qui vous pouvez l'afficher, si vous en ressentez le besoin, mais une seule au monde avec qui vous devez l'oublier définitivement, c'est votre conjoint. N'imaginez pas que cela puisse être pris pour de la faiblesse. Un conjoint qui sait non seulement reconnaître ses erreurs mais aussi laisser tomber même s'il sait qu'il a raison face à son partenaire n'apparaitra jamais comme faible, au contraire, il montrera une grande noblesse de coeur.


Ne vous couchez jamais fâchés
Personne n'est à l'abris d'une dispute avec son conjoint. Il y a tant de motifs susceptible de la faire survenir, de la simple incompréhension au point de vue différent sur un problème fondamental. Dans ce cas là, il n'est pas utile de chercher à régler le problème sur-le-champs. Il y a parfois de la colère, des cris, des tensions. Il vaut mieux commencer par attendre un peu que la tension retombe (une heure ou deux devraient suffire). Après quoi, expliquez-vous calmement et tombez d'accord. Essayez, comme on l'a vu plus haut, de vous écraser. Mais quoi qu'il advienne ne laissez pas les choses traîner en longueur : plus cela se prolonge, plus cela s'envenime et plus il est difficile de se rapprocher. Prenez le temps qu'il faut, la moitié de la nuit si nécessaire, mais trouvez à tout prix une solution qui satisfasse tout le monde avant de vous coucher.


100 par jour
'Hazal, nos Sages de mémoire bénie, nous enseignent qu'il faut réciter au moins 100 bénédictions par jour (Mena'hot 43b). Dans le couple, c'est pareil, essayez de dire à votre conjoint au moins 100 mots gentils par jour.
Cela inclut bien sûr, et avant tout, le "j'ai eu tort" susmentionné, mais également le "je t'aime" et le "tu m'as manqué" qui comptent aussi. N'hésitez pas à varier, il y en a tant d'autres : je t'admire, je te félicite, tu es belle, tu est gentil, je te prie de bien vouloir m'excuser... Le matin, trouvez un compliment à dire sur la tenue de votre conjoint. En plus de lui faire plaisir, cela l'encouragera à soigner sa présentation (il arrive qu'après plusieurs années de mariage, on fasse parfois moins attention et cela peut devenir un problème). Après chaque repas, n'hésitez pas adresser un compliment à celui ou celle qui a cuisiné. Relevez chaque effort de votre conjoint, même si pour vous cela n'en est pas un. Chacun a ses faiblesses et ses difficultés, mais au lieu de mettre en avant les échecs de votre partenaire, mettez toujours en avant les succès, même modestes.
Ne manquez jamais un seul "s'il te plait", "merci", "de rien". Faites attention aux "à tes souhaits" (ou "labriout" ou "zei gezint" ou autre selon votre coutume).
Même si vous êtes fatigué ou occupé, n'oubliez pas une seule formule de politesse, sous aucun prétexte.
Il y a également un tas de petits gestes, dont certains peuvent paraître désuets, mais qui montrent que vous faites attention à votre épouse, messieurs : ouvrir et fermer la porte de la voiture, tirer une chaise, tenir une porte ouverte...
N'hésitez pas à ramener quelques fleurs à l'élue de votre coeur, sans occasion particulière, seulement pour lui dire que vous l'aimez (on trouve de petits bouquets pour moins de 5€, et peu importe s'ils sont très modestes, c'est l'attention qui compte).
Messieurs, essayez de faire ceci pour voir. Un vendredi, apportez un bouquet de fleurs, et dites clairement à votre épouse que ces fleurs sont pour ELLE :
"Je t'ai apporté des fleurs. Elles sont pour toi. Pas pour chabbat, pas pour la maison, pas pour mettre une touche de couleur. Seulement pour toi, parce que je t'aime."
Résultat garanti.


Dites ce que vous faites et faites ce que vous dites
Simple conseil de bon sens valable en toutes circonstances, mais il est bien connu que la plupart des tensions qui apparaissent dans un couple surviennent à cause d'un manque de communication.
Dites ce que vous faites : vous êtes en retard ? Donnez un coup de fil à votre conjoint pour l'en informer. Quand vous devez vous absenter pour une longue durée, donnez régulièrement des nouvelles, racontez ce qui se passe, qui vous côtoyez ; votre conjoint sera rassuré et apaisé.
De même, faites ce que vous dites : tenez vos promesses, ne revenez pas sur votre parole, ne faites pas de projets en l'air, ne changez pas d'avis constamment pour un oui ou pour un non...

"Eloigne-toi du mensonge" (Chemot 23,7), dit la Torah. On peut parfois être amené à modifier un peu la vérité pour preserver la paix, comme le faisait Aaron Hacohen, mais cela ne doit jamais se faire au détriment d'autrui. Donc avec votre conjoint, soyez honnête et sincère, ayez confiance en lui et faite tout lui pour montrer qu'il peut avoir confiance en vous. Enfin, cela peut paraître évident, mais soyez fidèle. Pas seulement dans vos actions mais aussi avec votre tête et avec vos yeux. Ne jouez pas avec le feu, c'est par une simple pensée ou un petit regard déplacé que l'infidélité commence. Et cela finit toujours mal.

Evitez les reproches
C'est extrêmement difficile, mais essayez de ne jamais faire de reproche à votre conjoint. C'est compliqué parce que vous aurez forcément des choses à lui reprocher, des remarques ou des suggestions à faire. Mais ces reproches auront beau être justifiés, le rapport émotionnel qui lie les conjoints est si fort qu'ils sont forcément blessants. Si vous êtes habile, faites passer votre message sans que cela ne puisse d'aucune façon être pris pour un reproche. Donc évitez aussi tout commentaire qui peut ressembler de près ou de loin à un reproche même sans que cela en soit un (cela varie selon la susceptibilité de chaque personne).
Si vous n'en êtes pas capable (rassurez-vous, c'est le cas de la plupart des personnes), vous pouvez vous y prendre autrement : essayez de montrer l'exemple. Il est fort probable que tôt ou tard, votre conjoint comprenne et réagisse. Par exemple, si votre conjoint a du mal à se lever le matin, ne le lui reprochez pas directement. Levez-vous vous-même tôt, occupez utilement votre temps et montrez à votre conjoint à quel point il est pratique de se lever tôt avec tout ce que vous pouvez faire le matin et pas à un autre moment. Montrez à quel point votre journée est productive. Un jour il voudra de lui-même se lever tôt et vous le fera comprendre, à ce moment là, proposez lui votre aide (et pas avant). Et n'oubliez pas : appréciez et relevez chaque effort.
Eviter les reproches, c'est aussi éviter de rejeter la faute sur votre conjoint s'il y a un problème. Et même si c'est entièrement de sa faute (ce qui en pratique n'est jamais le cas), cela ne sert à rien de lui dire : "C'est de ta faute !"
Et gardez-vous bien d'ajouter "...alors débrouille toi, ce n'est pas mon problème !"
Oui, vous êtes mariés, donc son problème, c'est votre problème. Quand un conjoint a un souci, peu importe la cause (interne ou externe au couple), cela doit toujours devenir le problème des deux conjoints, et les deux doivent travailler main dans la main pour le résoudre.
Enfin, souvenez-vous que quelques soient les circonstances, un "je te l'avais bien dit" ne sert absolument à rien, il ne fait que flatter l'ego, et l'ego on a dit qu'on veut l'écraser, pas le flatter.

Sachez proposer sans imposer
Grande est la tentation d'imposer son autorité. Surtout quand on vient d'une vie de célibataire, où on avait l'habitude de prendre toutes ses décisions seul. Dans un couple, les décisions se prennent à deux. Si vous avez un souhait, exprimez-le calmement et poliment. Si cela concerne quelque chose de très important pour vous, expliquez en quoi cela vous tient à coeur. Mais n'obligez pas votre conjoint à faire ce dont vous seul avez envie.
C'est valable - et primordial - pour les choix importantes (comme le choix d'une nouvelle voiture, d'un logement ou la destination des vacances) mais gardez ce principe à l'esprit également pour les petites choses, comme le dîner ou la couleur d'un vêtement.


Votre conjoint n'est pas fait comme vous !
Il y un phénomène qui se manifeste particulièrement dans le domaine des cadeaux, c'est la tendance à offrir à l'autre ce qui nous ferait plaisir à nous. Or on remarque que dans la plupart des cas, ce qui fait plaisir aux hommes ne fait pas plaisir aux femmes et vice-versa.
Ainsi un jour mon père offrit à ma mère pour son anniversaire une nouvelle batterie pour sa voiture. C'était un cadeau utile, affirmait-il tout fier de son idée. Grave erreur, qui lui fut reprochée pour le reste de sa vie !
La plupart des femmes ont horreur des cadeaux utiles, elles aiment les cadeaux romantiques : des fleurs, un dîner au restaurant, un week-end en tête à tête, un bijou, ou même simplement une jolie carte de voeux personnalisée avec un petit poème. Ce n'est pas une question de prix, ce qui compte, c'est le coté personnel de l'attention. L'homme n'a pas ce besoin, il voit avant tout le coté pratique d'un cadeau. Ce n'est pas non plus le prix qui fait lui fait apprécier l'attention, c'est l'usage qu'il en aura. Plus il aura l'occasion d'utiliser son cadeau, plus celui-ci aura de valeur à ses yeux.
Quand vous offrez un cadeau, pensez donc à ce qu'aimerait recevoir votre conjoint ! 
Mais ce phénomène ne se manifeste pas seulement pour les cadeaux, il peut aussi apparaître dans la vie de tous les jours dans la façon de parler. J'avais dans les premiers mois de mariage tendance à parler à ma femme comme je parlais à ma 'havrouta (mon compagnon d'étude). N'était-elle pas à présent ma meilleure amie, la personne la plus proche de moi ? Elle prenait quelque part dans ma tête un peu la place de ma 'havrouta... Et j'avais donc parfois tendance à lui parler comme je parlais à mon copain, en répondant par exemple à la moindre question par une heure de développements techniques, de références obscures ou d'affrontements d'opinions rabbiniques parsemées de jargon araméen. Au bout d'un moment, ma femme m’interrompait : "je ne suis ni ta 'havrouta, ni ton rav, ni ton avocat, je suis ta femme, parle-moi comme on parle à sa femme, s'il te plaît". J'ai mis un peu de temps à comprendre ce qu'elle voulait dire... De son coté, elle avait une expression typiquement féminine, toute en sous-entendus et en allusions dont je devais deviner le sens. Parfois disait-elle le contraire de ce à quoi elle pensait et il fallait faire tout un travail de déduction pour deviner ce qu'elle attendait de moi. Heureusement, il ne fallut pas longtemps pour que nous accordions nos violons, mais pour certains couples c'est loin d'être simple, il faut pourtant s'accrocher, tout le monde peut y arriver avec des efforts.
Cela est d'autant plus flagrant dans les couples religieux, dans lequel les conjoints ont peu de contacts avec le sexe opposé avant le mariage. C'est un monde nouveau à apprivoiser, un challenge de plus parmi le déferlement de nouveautés qui arrivent avec le mariage.
La différence de communication peut aussi être due à d'autres facteurs, comme le background social et ethnique. Par exemple un 'hassid parlera plus volontiers dans un registre émotionnel, lequel est tout à fait étranger à la pensée lituanienne. Un séfarade sera plus chaleureux et expressif qu'un ashkénaze, etc.

Pour un jeune couple, qui fait souvent face à une avalanche d'épreuves, ce n'est peut-être pas le problème le plus urgent à régler, mais il faut prendre conscience de son existence et ne jamais négliger la communication.
N'ayez pas peur de vous exprimer, mais faites-le, dans la mesure du possible, d'une façon compréhensible pour votre conjoint. Quand une confiance réciproque se sera installée, vous pourrez peut-être essayer de "jouer" un peu sur le contraste des registres, mais pas avant.


L’intérêt du couple passe avant l’intérêt de chacun des individus
L’égoïsme est un défaut à gommer absolument dans le cadre du couple. La difficulté est que par définition, l'égoïste ne se rend pas compte qu'il l'est. Dans le doute, donnez, donnez sans compter à votre conjoint, sans rien attendre en retour. L'amour véritable naît du don de soi. 
Donc par exemple, si une activité vous permet de vous rapprocher de votre conjoint, donnez lui la préférence sur vos hobbies et passions personnels. N'hésitez pas à faire des activités à deux : des ballades, des visites de musées, des jeux de société, vous apprendrez ainsi à mieux vous connaître et partagerez des moments de complicité. Essayez de vous intéresser à ce qu'aime l'autre. Si déménager dans une autre ville permettra a votre couple de mieux s'épanouir, n'hésitez pas, et peu importe si vous vous éloignez de vos amis ou de vos parents. Mais attention, n'obligez jamais votre conjoint à s'installer dans un endroit dans lequel il ne le souhaite pas !
Pensez à l'autre, pensez à ce que vos choix peuvent apporter au couple avant de penser à ce qu'ils peuvent vous apporter à vous.

Faites passer le couple avant les enfants, les parents et le travail.
Il est vraiment capital que votre couple passe avant tout. Cela inclut les parents : il est temps de couper le cordon et si vos parents attaquent votre conjoint en lui faisant des reproches sur sa cuisine, son physique ou son travail, défendez le à tout prix, même s'ils ont raison. La fidélité au conjoint va aussi dans ce sens... Vos parents ont besoin de respect, mais votre conjoint à besoin d'amour.
Lorsqu'elles deviennent parent, beaucoup de personnes ont tendance à faire passer leurs enfants avant tout et à mettre le couple en second plan. C'est une très mauvaise idée pour beaucoup de raisons qu'il serait trop long de développer ici et qui, dans la plupart des cas, mènent à long terme vers le divorce. L'engagement fusionnel avec ses enfants (maternage proximal, cododo, etc) est très à la mode, il est certainement très apprécié des bébés mais c'est un danger pour le couple.
Je ne dis pas de le fuir, mais si c'est votre choix, redoublez d'attention pour votre conjoint, le maternage ne doit jamais être à son détriment.
Et si vous avez beaucoup d'enfants (B"H), n'hésitez pas à leur demander de ne pas vous déranger pendant un temps que vous choisirez de consacrer, chaque jour, à votre conjoint. Pendant toute cette durée, faites véritablement quelque chose ensemble et pas chacun de son cotéIl est très important que les enfants soient très tôt capables de s'occuper tout seuls. Fixez un temps que vous leur consacrez chaque jour, et un temps que vous consacrez à votre conjoint seul. Ce temps dépend bien sur de vos obligations professionnelles et domestiques, ainsi que du nombre d'enfants et de leur âge mais il faut veiller à aménager un temps pour chacun. Ne pensez pas que des enfants qui vous voient mener une vie de couple épanouie seront frustrés. Au contraire, un couple fort les rassure, les met en sécurité et leur apprend comment se conduire en couple à leur tour le moment venu.

Le quart d'heure d'or
Enfin, un dernier conseil, c'est la règle du quart d'heure d'or. Quand un des conjoints rentre à la maison, le quart d'heure qui suit son arrivée est critique. Lui-même doit se mettre en phase avec son foyer et son rythme, prendre le temps d'oublier ses soucis professionnels et le stress des transports. Son conjoint (et ses enfants) doivent s'habituer à sa présence. Ce quart d'heure est capital car il y règne beaucoup de tension et le yetser hara (mauvais penchant) s'en donne à coeur joie.
Par exemple l'épouse est fatiguée après s'être occupée pendant des heures des enfants. Le mari rentre après une longue et pénible journée de travail. Le risque d'une crise est grand :
-C'est quoi ce désordre ? Et le dîner n'est pas prêt ?
-Non, parce que pendant que tu t'amusais dehors, je devais m'occuper des gosses ! Et c'est à cette heure que tu rentres ?
-Oh mais je ne m'amusais pas, je bossais, moi !
-Et moi tu crois que je me tournais les pouces ? Je n'ai pas eu une minute à moi depuis ce matin !
-Papa, elle m'a tapé !
-Papa elle a pris ma poupée ! Rends moi ma poupée !
L'enfer.
Alors pendant ce quart d'heure d'or, il est essentiel de positiver.
On accueille celui (ou celle) qui arrive avec le sourire, on le laisse se détendre un moment, se changer, s'installer. Il ne s'agit pas de servir à boire ou de laver les pieds mais juste d'être bienveillant.
Celui (ou celle) qui arrive, quant à lui, se retiendra de commenter l'état de la maison ou la préparation du dîner et s'abstiendra de toute remarque désobligeante.
Chacun montrera sa joie de se retrouver et prendra, par exemple, des nouvelles, qui seront présentées sous un angle positif.
S'il y a des problèmes à régler, il attendront plus tard, que tout le monde soit apaisé.


Rabbi Akiva a dit : "Si tous les livres de la Torah sont Saints, il y en a un qui est le Saint des Saints, c'est Chir Hachirim (le Cantique des Cantiques), qui ne parle que d'amour"


3 commentaires:

  1. Jean-Michel SIMON20 mars 2013 à 04:16

    Merci pour ces bons conseils : si c'est bon pour les Juifs, ça l'est tout autant pour les autres.

    Un Non-Juif heureux d'apprendre

    RépondreSupprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer